Le ciel gris et nuageux montrait mon moral en cette journée plus qu'énervante. Les bruits des roues des carrioles roulant dans les rues me tapaient sur les nerfs et je commençais à me demander si la journée ne pouvait pas être pire.
Tout avait commencé avec un foutu réunion où rien n'allait et où tous les démons présents ne pensaient qu'à eux et non au peuple dans les décisions qu'ils prenaient, sans oublié qu'ils se prenaient pour moi, le roi! Quel bande de taré inconscient. Et Bezamuth qui n'était pas là pour me garder calme. En peu de temps qu'il le faut pour dire, j'avais renvoyé tous les démons présents en les menaçant de mort s'ils ne changeaient pas un peu de mentalité. Venait ensuite le signage de papiers tous aussi emmerdant les uns que les autres.
Soupirant, je sautais du toit où j'étais pour atterrir dans une ruelle sombre. Rajustant mon costume de noble, j'en sortais en prenant un air supérieur pour que les pauvres âmes humaines et mortelles me foutent la paix. J'aimais les humains car ils s'entre-tuaient toujours pour des riens, tuaient les pauvres et les enfants des rues pour faire passer la capitale pour mieux et j'en passe! Ils étaient des péchés sur pattes et cela m'amusais grandement. En plus, ils avaient peur de truc ridicule comme le "croque-mitaine", rôle que j'avais longuement endossé, mais que depuis que j’étais roi, laissais de plus en plus tomber. Peut-être pourrais-je le laisser à Yanael, mon fils?
Yanael, mon ange cornu sans lequel ma vie serait fade et sans goût, lui qui mettait le bordel partout où il passait! Il n'était pas devenu le petit prince d'Invidia pour rien! Souriant et pensant à mon enfant non-biologique, je continuais d'avancer parmi ces misérables mortels jusqu'à voir la mer, puis les bateaux. La mer, l'eau, la vie, le territoire sur lequel je régnais en maître en enfer... Souriant, je m'approchais d'un quai, montais dessus et me penchai pour caresser l'eau. Elle était froide comme je l'Aimais; froide et gelé comme mon coeur depuis tant d'année. Personne, ou presque, n'avait su s'y tailler une place. Au bien sûr, il y avait Sébastian, mon précieux frère de sang, et Bezamuth tout comme Yanael, mais les autres?
Vadrer était mon bras droit et démon de confiance et mes amants envers lesquels il m'arrivait d'être territorial. Haussant les épaules, car que serait un roi sans possession charnel qui lui appartienne pleinement?, je me relevai et quittais le quai pour reprendre ma marche. Le soleil commençait à se coucher, mais comme nous étions l'hiver il ne devait pas être plus de 17h00.
Un profond sentiment d'ennui commença à me tiraillé les méninges; j'avais besoin d'action et maintenant! Mais, qui ou quoi pouvait m'en procurer dans des docks déserts à cette heure-ci?
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Chrome
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Sujet: Re: Double game [Pv Chrome] 1/1/2014, 18:40
❝ Double game ❞
Andras - Chrome
Le ciel était gris, sombre et nuageux. Un temps habituel à Londres. Je reniflais, sentant qu’une légère pluie était à prévoir. M’étirant longuement, je reposais mon regard, sur la scène qui se déroulait sous mes yeux.
« Espèce de garnement ! Rends-moi cette nourriture ! » « Non ! M’sieur, laissez-moi ! Pitié, ayez pitié ! »
Mes yeux se déposèrent sur le jeune garçon, pas plus âgé de treize-ans, qui, replié sur lui-même, tenait tout contre lui, une miche de pain moisi. Son interlocuteur, un homme tout aussi misérable s’approchait de lui en craquant ses jointures.
Je baillais longuement, mon regard se déposa sur deux prostitués qui regardaient la scène en gloussant et en se trémoussant. Elles n’étaient d’ailleurs pas les seules à être captivées par l’échange, une petite assemblée de démunis regardait avec avidités le déroulement des choses.
Les humains sont répugnants entre eux.
J’esquissais un faible sourire. Ils étaient pathétiques et pas seulement ses déchets. Anges, démons, faucheurs… Tous dans leurs petits mondes d’absurdités et d’égoïsme. Et je suis pareil. Je fais parti de ce monde grotesque sans ambition, frôlant l’ennuie morbide.
Lâchant un soupire, je me redressais d’une geste fluide et gracieux et, du haut du toit de la maisonnée où j’étais perché, je reprenais le cour de ce qui se passait plus bas.
L’homme avait coincé l’enfant contre le mur et le ruait de coup en l’insultant, en crachant et en postillonnant sur le corps recroquevillé du petit enfant. Le sang du gamin s’écoulait sur les pavés alors que celui-ci se tenait les côtes déjà meurtries. Puis, la vermine, avec un dernier coup, tourna les talons pour aller cracher sa fureur plus loin, laissant à l’abandon le corps de l’adolescent. Les badauds s’éclipsèrent en voyant que s’en été fini, sans apporter plus d’importance à la petite chose qui, maintenant, ruisselait de sang.
M’assurant que tout été désert, je mis le pied à terre près du gamin pour finalement, m’accroupir à sa hauteur. Il avait les yeux qui peinaient à rester ouvert, sa respiration était sifflante et le sang parsemait son visage. Il avait une plait béante au niveau des côtes et les fourmis s’en donnaient à cœur joie. Son corps allait pourrir et il se ferait dévorer par les rats. Pour avoir voler du pain.
« Eh. Gamin. Tu vas mourir. » dis-je d’une voix sans émotion.
Il tourna son regard sur moi et cracha un peu de sang. Il ne pouvait pas me répondre, sa mâchoire semblait cassée.
« Je vais abréger tes souffrances, petit. Ferme les yeux. »
Avant même que je puisse finir ma phrase, il les avait déjà refermés, sombrant dans les abimes éternels.
Posant une main sur son épaule, je caressais sa joue, ma main passant sur ses cheveux, rapprochant mes lèvres des siennes pour finalement les sceller. J’aspirait son âme dans un baisé qui n’en était pas un. La sensation était indescriptible, comme à chaque fois que je dévorais l’âme d’un humain. Je la sentais glisser sur ma langue, caresser mon palais, s’engouffrer dans ma gorge pour se rependre dans tout mon être. C’était quelque chose de sensuel et terriblement plaisant. Traversé d’un dernier spasme, je brisais le lien et il retomba sans vie, lâchant son dernier soupir.
Je me relevais et avant que je puisse esquisser le moindre mouvement, une faux en argent se logea dans le creux de mon cou.
« Plus un geste, démon. »
Le tournait mon regard et c’est sans surprise que je découvrais un shinigami. L’air droit et sérieux, il tenait sa faux d’une main, ses papiers de l’autre. Je lui offris un sourire malicieux et dit d’une voix innocente :
« Tu es en retard, faucheur ~ Tu ne peux plus rien pour ce môme, son âme est mienne à présent. Quel dommaaaage, n’est-ce pas ~ ? »
« Crapule ! » lâcha-t-il en abattant sa faux que j’évitais dans un salto arrière, avant de retomber sur le toit. Ricanant, je fis fouetter l’air de ma queue et d’une voix doucereuse je lui fis mes adieux avant de prendre la fuite.
Je sautais de toit en toit, dans ma course folle, sans faire attention à ce qui m’entourait. J’étais cependant certain d’avoir semer le Dieu de la Mort. Je m’arrêtais finalement et découvrais que j’étais dans les docks, devant les quais plus précisément. Il n’y avait pas âme qui vivent et pourtant…
Je sentais une aura.
Je tournais et retournais la tête, sans apercevoir sa provenance, étrangement, je n’arrivais pas à la situer précisément. Puis finalement, je le vis. C’était un démon, à n’en pas douter. Je savais d’avance qu’il n’était pas comme les autres, ce n’était pas du menu fretin.
Il semblait intéressant.
« Serais-tu perdu, l’ami ? »
Dernière édition par Chrome le 1/1/2014, 20:32, édité 3 fois
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Sujet: Re: Double game [Pv Chrome] 1/1/2014, 19:31
Double game
Le doux clapotis de l'eau était comme une musique à mes oreilles. Il me rappelait la maison, Invidia, et mes longues torrides avec mes amants ou tout simplement les moments paisibles où je n'avais rien à penser, juste profité du moment. La journée était calme même si l'ennui le plus total était tel que même le ciel semblait morose. Même si j'aimais ces docks, je ne croyais pas qu'ils pourraient me faire passer cet ennui lourd et mortel qui commençait à sérieusement me les casser.
J'aurais pu torturer quelques humains ou mettre la main sur un ange, mais cela ne me tentait pas. Non, entendre le doux cri d'un ange à l'agoni et à qui on arrache les ailes en même temps que sa pureté ne me tentait pas. S'était une douceur que je me garderais pour plus-tard si rien ne venait me tenter. Un ange, bof. Décidément, je manquais d'imagination aujourd'hui!
Bon, passer mes nerfs ne changerait absolument rien et je risquais plutôt de faire du mal à un serviteur inutilement. Étrangement, ça ne me tentait pas. Ils me servaient tous si loyalement et obéissaient à tous mes désirs, pourquoi leur faire mal? J'étais peut-être un démon, certes, mais avec un cœur! Si cela pouvait se présenté comme un point faible, pour moi s'était le contraire. Mon cœur me donnait la force de me battre pour les êtres qui étaient cher pour moi et aussi me battre pour ce peuple qui m'avait élu. Je ne voulais pas le décevoir comme tant d'autres rois décevaient leur peuple en tombant mollement comme des chips molle.
L'air froid de la berge aurait pu me faire frissonner, mais j'étais un démon et je ne connaissais pas le froid. De plus, je venais d'Invidia; le froid de l'eau je connaissais! Levant la tête, j'admirais les nuages gris avant de me concentrer sur l'eau si calme et je souris avant de tendre la main vers elle de nouveau. L'eau commença à s'agiter, d'abord doucement, puis de plus en plus férocement. Les bateaux se mirent à tanguer comme des fous, tant et si bien que l'un d'eux vint à briser un quai. Je rebaissais ma main et l'eau se calma petit à petit. Je regardai les bateau reprendre leur place ou dériver au loin à cause du courant.
Je repris ma marche comme si de rien était, personne aux alentours alors pourquoi s'en préoccuper? Désert comme Chaos, et comme cet endroit noir, si je devais croiser une âme mortelle je la dévorerais. Je n'avais pas mangé depuis un moment, ni bu une bonne tisane sanglante. Soudain, je sentis une présence non loin de moi, celle d'un démon sans aucun doute! Je m'arrêtai en entendant une voix. Moi, perdu? Lentement, je me retournais et fixais le nouveau venu. Blond, pas très vieux, mais très jolie forme humaine. Ce démon ne pouvait pas être bien vieux.
- «Hum. Perdu? Non. Je m'ennuis juste mortellement dans son monde d'humain. Un simple plateau hors d'œuvre et qui n'en valent que rarement la peine» lui répondis-je avant de sourire «Et toi? Que fais-tu ici?»