Aloïs est un personnage étrange et complexe. Il possède deux masques qu'il affiche en public et qui cachent sa vraie nature. Ses masques sont contradictoires, mais peu importe. Le premier, c'est un garçon heureux, poli, bien dans sa peau. C'est le visage qu'il affiche avec ses supérieurs hiérarchiques, quand il reçoit du monde et dans les grandes occasions. C'est un adolescent normal, bien que trop rempli d'énergie. Rien ne peut le contrarier. Aloïs essaye vainement de se convaincre que ce garçon, aimé de tous, est exactement comme lui. Il se ment à lui-même si on veut. Mais ce n'est qu'un masque. Et quand ce masque tombe, le deuxième prend le relais. La deuxième facette d'Aloïs est beaucoup moins agréable pour son entourage. En effet, cette partie de lui est sadique, perverse et désagréable. Il est prêt à tout pour arriver à ses fins, quitte à devenir une personne détestable. Il fait ce qu'il lui plaît, quand ça lui plaît. Il n'a aucun regret, aucune gêne, aucune retenue. Il dit ce qu'il pense sans aucun filtre. C'est lui qui domine le jeu, et il aime le faire savoir. Aloïs a un ego surdimensionné et s'aime. Du moins, c'est ce qu'il laisse paraître. C'est une tête de mule, une fois qu'il a pris une décision, impossible de le faire changer d'avis. Si vous lui déplaisez, il vous le fera savoir. Par les mots si il ne vous possède pas, par la violence physique si vous le servez. Faites attention à tout ce que vous pourrez dire ou faire en sa présence. Aloïs n'oublie jamais, et saura vous remémorer des actes ou des paroles que vous auriez préféré enterrer. Il reste un enfant tout de même, et il aime donc jouer. Parfois contre le gré de ses proies, et souvent en se moquant ou en ridiculisant autrui. Ses malices sadiques l'amusent beaucoup, mais quand il fait l'objet d'une farce, il peut piquer une crise, ou bien encaisser selon son humeur. "Sale gosse" est un mot approprié pour qualifié cette facette. Passons à la personnalité manipulatrice d'Aloïs. Sous ses apparences irréfléchies, il se maîtrise en fait parfaitement.  D'ailleurs, il est très perfectionniste. Tout est planifié dans sa tête, et tout va se dérouler comme il le souhaite, et pas autrement. Si quelque chose ne se passe pas comme prévu, cela va l'énerver dans un premier temps, mais il arrivera généralement à s'en sortir. Il est également très autonome, chose indispensable pour mener ses plans à bien. Il sait s'occuper des tâches des domestiques, comme nettoyer et faire les lits mais il sait aussi remplir des documents administratifs, et gérer ses titres de propriété. Il joue constamment la comédie, et arrive à deviner très facilement ce que pensent les autres. Il s'en sert souvent pour les mener par le bout du nez et arriver sur le chemin qu'il souhaite. Il observe leurs réactions, et leur montre ce qu'il veut de lui. Pour lui, les humains sont relativement simples. Pour ne pas devenir comme les personnes normales, sans ambition et sans but, il s'impose une discipline stricte. Toujours se contrôler, autant dans les paroles que dans les actes. Être franc tout en respectant ses deux personnalités extérieures. Garder en permanence un de ses deux masques. Ne pas montrer ses faiblesses, ne pas pleurer. Ne pas avouer qu'il se déteste. Cacher son état de perdition constante qui n'a rien à voir avec ce qu'il montre de lui. Ne jamais montrer le garçon fragile enfoui en lui. Souvent, il prend lui-même la décision d'aller se calmer après avoir encaissé des remarques blessantes. Il s'enferme dans sa chambre, y pleure, se déchaîne contre les objets et contre lui même. C'est dans ces moments qu'il se mutile la plupart du temps. D'ailleurs le fait qu'il se mutile prouve bien sa haine contre lui-même. Mais Aloïs est un garçon contradictoire. Il s'aime et se déteste à la fois. Son narcissisme, son égoïsme, sa fierté, son sadisme, tout cela, il assume. Mais il sait bien au fond de lui qu'il est détestable. Il a déjà tenté d'être gentil, de mettre son ego de côté et d'être solidaire. Malgré ses efforts, sa réputation ne changeait pas, son nom était toujours haï. Il subirait toujours des coups bas, peu importe son comportement. De même, quand il accomplissait des actes bons envers les autres, il était très rarement remercié. Au contraire, cela se retournait contre lui généralement. S’il ouvre son cœur, ce n’est pas pour en payer le prix encore une fois. Aloïs préfère rester une ordure égoïste, fière et insensible plutôt qu'être gentil et "s'en prendre plein la gueule". L'idée d'être gentil lui est venue de sa quatrième personnalité, le vrai lui, Jim Macken. La partie brisée de son être, en manque d'affection et d'attention. Cet Aloïs est désespéré, en chute libre et réclame de l'amour, bien qu'il ne l'avouera jamais, ni à lui ni aux autres. Il est extrêmement pessimiste envers lui-même, mais surtout il est perdu et vide. Vide de vie, vide de désir, vide de chemin, vide de pensée, vide de sentiments, vide intérieurement. Il ne pense à rien mais à tout à la fois. Ses trois autres personnalités l'assaillent de pensées contradictoires tandis que son soi profond n'envoie rien. Même pas un sentiment ou un émotion. Rien. Il essaie de se raccrocher à son majordome, Claude, la seule personne proche de lui, qui lui obéira peut importe ce qu'il arrivera, celui qui le connaît mieux que n'importe qui. C'est la seule personne en qui il a confiance, sûrement parce qu'il le protégera toujours du mal, malgré le fait qu'il en soit lui-même l'incarnation. Il connaît les frayeurs du jeune homme tel la phobie du noir, où il ne peut rien distinguer et se retrouve perdu, où il est isolé du reste du monde, où il imagine des monstres sortir du sol, où il se rappelle de la fameuse nuit où il a perdu son petit frère. Il hurle de terreur dès qu'il est plongé dans le noir, son esprit s'étant perdu à nouveau. Aloïs est également terrifié à l'idée de se retrouver seul, cette peur est liée à sa phobie de l'obscurité. En effet, quand il est seul, il est face à son vide intérieur. Il vit à travers les autres, il est incapable de ne rien faire. Si il reste trop longtemps isolé, il risque de devenir fou et de ne plus jamais pouvoir se contrôler. Pour lui, c'est un nouvel abandon quand il se retrouve séparé des autres. Heureusement pour lui, il connaît beaucoup de manières de s'occuper. Une fois encore, Aloïs Trancy est contradictoire au niveau de ses goûts. Il aime des choses simples et des choses plus complexes. Comme lui en fait. A la fois simple, à la fois complexe. Il a notamment un goût pour les sucreries assez poussé, ainsi que pour les fish and chips. Malgré ses mauvaises manières, il aime jouer avec les mots et écrit de temps à autres des poèmes rarement joyeux. Il aime danser, et le montre souvent à Claude, qui reste, à son habitude, impassible. Il aime cuisiner, bien qu'il connaisse que peu de recettes. Il peut aimer toute sorte d'activités, tant que ça l'occupe et le distrait. Et oui, faire souffrir des gens et voir leur sang couler l'amuse. Il aime également savoir tout sur les autres, et avoir raison sur leur compte. Il aime être supérieur, être aimé et être craint. Il ne supporterait pas le fait d'être encore abandonné, son cœur est bien trop fragilisé pour supporter ça. Il deviendrait sans aucun doute suicidaire si il était exclus. Aloïs peut être insupportable comme adorable, joueur comme sadique, peu importe. C'est avant tout un enfant en manque d'attention et d'affection, bien que cela n'excuse pas ses comportements déviants et cruels.  

La première chose qui vous interpellera en regardant Aloïs sera sûrement ses yeux. Les émotions qui flottent dans ce bleu azur peuvent aussi bien effrayer qu'intriguer. La plupart du temps, les sentiments qui les traversent sont de la moquerie ou bien du sadisme. Rares sont les moment où il ne sourit pas, que ce soit un sourire sadique ou bien un sourire taquin. Le signe de son pacte avec Claude se trouve sur sa langue, qu'il prend un malin plaisir à tirer avec un air plaisantin dès qu'on ne va pas dans son sens. Aloïs a un visage plutôt androgyne, encadré par des cheveux blonds éclatant comme l'or. Retombant dans le cou et créant une frange au dessus de son nez, ses cheveux sont toujours soignés. Toujours brossés, toujours coiffés, toujours soyeux, toujours éclatants. Ils accompagnent parfaitement son teint pâle, Aloïs n'allant que peu au soleil. Son visage angélique et parfait repose sur son long cou. Ses jambes et ses bras sont fins, autant que ses traits. Aloïs est plutôt grand pour son âge, ce qui peut donner une impression qu'il est frêle étant donné qu'il est svelte. Malgré que son visage ne possède aucune imperfection, son corps est gâché par des traces éternelles de blessures dispersées sur tout son corps. Celles qui marquent les poignets et les bras de l'adolescent sont généralement des preuves des mutilations régulières causées par sa propre personne. Les autres marques sont des traces des maltraitances qu'il a subies quand il était plus jeune. Le jeune homme porte quotidiennement une chemise blanche et ajoute par dessus un veston de couleur vert foncé, sans oublier un élégant nœud noir qui décore son cou. Lorsqu'il doit sortir ou reçoit quelqu'un, il s'habille d'un grand manteau pourpre qui s'arrête au milieu des cuisses. Un short très court ainsi que des bas noirs habillent ses longues jambes, ainsi que des bottes aux lacets violets. Le haut de ses chaussures est décoré de nœuds violets, et le bas est fait de hauts talons d'environ 5 centimètres de haut qui le grandissent, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Il aime beaucoup se déguiser, en passant par des fantaisies jusqu'au travestissement. D'ailleurs, grâce à son physique androgyne, les gens y croient facilement quand il se travestit. Ce qui rend Aloïs reconnaissable même quand il se déguise, c'est la bague des Trancy, couleur or et surmontée d'un rubis, qu'il porte à l'index droit. C'est l'unique bijou qu'il porte, et il la garde en toute situation.  Sous ses airs d'anges, Aloïs cache bien son jeu.  

 Alois a été enlevé peu de temps après sa naissance par des inconnus, et sa mère se suicida. Son identité, de ce temps-là, n’était aucunement Alois Trancy, mais Jim Macken. Il a donc été emmené dans un petit village, et y a travaillé comme esclave. Il trouva, dans ce village, un autre garçon, Luka Macken, et le considéra comme son petit frère. Ils étaient presque identiques, et s’amusèrent beaucoup ensembles. Seulement un jour, un terrible incendie ravagea le village, laissant pour mort tous les habitants, excepté Jim et Luka. Jim, qui détestait tous les habitants, se réjouissait de ce fait, et voulut aller le dire à Luka. Cependant, lorsqu'il arriva, il trouva Luka mort, comme si son âme lui avait été prise. Depuis ce jour, Jim maudit les habitants du village, et a peur du noir. Quelques jours après cet incendie, des personnes vinrent chercher Jim, l’emmenant vers un lieu qu’il ne connaissait pas du tout, mais il ne voulait pas rester dans ce village qu’il maudissait, il les suivit donc. Il arriva alors au manoir Trancy, accompagné d’autres jeunes hommes d'environ son âge. Là, le Comte qui habitait dans le manoir les traitait en esclaves, ou en jouets sexuels. Le Comte Trancy était un vrai pervers, qui s’amusait à collectionner les jeunes garçons et en faire ses « poupées » comme il disait. Jim était donc l’un d’eux, livré à lui-même dans ce manoir, où le Comte le torturait, violait, frappait, l’humiliait… Jamais plus il ne veut revivre cela. Jim arriva, grâce à ses charmes, à duper le Comte pour qu’il puisse faire de Jim un noble, c’est ce qu’il voulait pour s’échapper de cette torture qu’il vivait. Peu de temps après, Jim devint le « fils » du Comte Trancy, ce qu’il lui ouvrit les portes vers le monde de la noblesse. Il avait eu ce qu’il voulait, et maintenant, plus rien ne pouvait l’arrêter. Cependant, peu de temps après, le Comte Trancy fut emporté par la peste, et Jim se retrouva seul dans le manoir. C’est pourquoi il prit le nom de son « père », se faisant désormais appeler Alois Trancy. Cependant, il n’était pas seul. Avant que le Comte ne meure, il avait passé un pacte avec un démon nommé Claude Faustus, lui ordonnant de l’aider à retrouver les personnes qui avaient mis le feu à leur village, ceux qui avaient tué Luka, en échange de son âme. Claude se mit à enquêter, et il trouva le coupable. Selon lui, se serait un démon nommé Sebastian Michaelis, et aussi le majordome de Ciel Phantomhive. Alois, en entendant cette bonne nouvelle, chercha Ciel et Sebastian, jusqu’au jour où Sebastian fit éruption dans son manoir. Il avait caché Ciel dans une grande valise, et Alois, à la vue de Ciel, voulut le garder pour lui. Oui, il ne le voulait que pour lui, car il savait que si Ciel lui appartenait, Sebastian souffrirait. Depuis ce jour, Alois fait tout pour pouvoir prendre Ciel à Sebastian, mais il n’y arrive toujours pas...